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 Take what is useful, reject what is useless

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3 participants
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Kat'

Kat'


Masculin Nombre de messages : 461
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MessageSujet: Take what is useful, reject what is useless   Take what is useful, reject what is useless Icon_minitimeJeu 15 Oct - 14:47

tintin a écrit:
Je précise pour la discussion générale qu'à mes yeux, le "take what is usefull, reject what is useless" de Bruce Lee est certainement le commandement le plus intelligent qu'il m'ait été donné de lire (il l'a sans doute piqué à un autre d'ailleurs, pas folle la guêpe, ou le frelon). En ce sens, je tente de m'affranchir de mes préjugés pour ne voir que ce qui peut être utilisable.

Je rebondis sur l'occasion...

La célèbre citation de Bruce Lee a fait le tour du petit monde des arts martiaux et est sans doute révélatrice de l'évolution des arts de combat depuis les années 70. Cependant, je m'interroge beaucoup à ce sujet, principalement parce que je suis persuadé que comme toutes les déclarations très simples et pourtant très profondes, elle peut certes apporter un nouveau point de vue, mais également mener à des fausses pistes. Puisque j'aime bien couper les cheveux en 4 et que j'ai de beaux restes de ma philo de lycée et prépa, je vous propose les considérations suivantes:
- Comment détermine-t-on ce qui est utile? Sur quels critères? Dans le cadre d'une agression, le critère est simple: tout ce qui augmente mes chances de m'en tirer avec le moins de bobos possible est utile. Mais comment transcrire cela dans l'entraînement sans tomber dans le scénario ultra-situationnel?
- Inversement, comment être sûr qu'une pratique, une technique, un exercice... sont inutiles? Qui d'entre nous possède d'une part suffisamment de connaissances sur l'art du combat, d'autre part suffisamment d'expérience du terrain, pour pouvoir répondre avec exactitude? Comment juger de l'effet indirect d'une pratique (par exemple, en ce qui concerne les pratiques de santé)? Disposons-nous toujours du recul nécessaire pour juger?
- Un rejet doit-il être définitif? Il est légitime de ne pas perdre son temps sur des sujets auquels nous n'avons pas accès ou qui ne nous "parlent" pas, que ce soit par manque de connaissances, mauvaise condition physique, environnement différent... On peut très bien décider de mettre de côté un aspect de sa pratique pour y revenir plus tard. De même, dans le cadre d'une agression, ce qui ne nous viendrait jamais à l'esprit en situation A nous semblera peut-être la meilleure réponse en situation B. Nous connaissons les deux réponses, mais notre esprit en rejette une automatiquement. Faut-il pour autant faire des impasses?

Vouloir aller à l'essentiel et se concentrer sur ce qui marche est, je crois, la démarche qui caractérise l'évolution naturelle de tout art de combat à but de survie. Logiquement, on pourrait donc supposer que tout dans un art de combat est utile, et que si quelque chose nous semble inutile, c'est parce que nous n'en avons pas encore rencontré d'application et que nous n'arrivons pas à en imaginer une suffisamment réaliste (au passage, définition du réalisme, filtres cognitifs, tout ça...).

Qu'en pensez-vous?
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tintin
L'infiltré



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MessageSujet: Re: Take what is useful, reject what is useless   Take what is useful, reject what is useless Icon_minitimeJeu 15 Oct - 15:16

Je n'ai aucun reste de philo, je n'aime pas trop tailler les cheveux en 4. Donc, brièvement (peux pas faire mieux moâ), voici ce que j'en pense:

- cette phrase de BL peut s'inscrire (donc je ne dis pas que c'est ce qu'il pensait, ni que c'est l'unique façon de voir, en voici une et c'est la mienne) dans une démarche pragmatique. Est utile ce qui marche, point. Et c'est validé par l'expérience. Cela implique nécessairement de mettre au point un cadre d'expérimentation, chacun le sien. M. Musashi acceptait sans doute l'idée de mourir et de tuer pour valider ses acquis, moi déjà moins. Donc, c'est dans mon cadre de validation que la définition de "usefull" va prendre corps. Ca concerne ma démarche, ma personne et est relatif à mon physique et à mes aptitudes.

- la validité peut aussi varier dans le temps. Ce que je ne peux faire aujourd'hui, je peux le faire demain car j'ai progressé en physique, en timing.

- et l'inverse aussi: car ce que mon physique me permettait de faire hier, il ne me le permet plus aujourd'hui. Or, si cela ne peut être compensé par autre chose, cela disparaît (l'expérience ne permet pas de remplacer la force physique lorsqu'il s'agit de faire 1000 tractions à la barre. En revanche, l'expérience apprend à trouver une échelle ou une cage d'escaliers).

Cela correspond à une démarche particulière. N'ayant pas vocation à transmettre un savoir ancestral, ayant comme seul but de m'améliorer afin de continuer à jouer et à m'amuser, je peux rejeter des choses que je ne comprends pas, simplement car ce faisant je ne cause aucun tort à qui que ce soit, ni n'entame un savoir qui m'a été légué. Quiconque aurait vocation à transmettre, doit nettement plus réfléchir sur la question et c'est là à mon avis que ça devient intéressant: doit-on transmettre aveuglément ce que l'on a reçu, en faisant confiance à la tradition? Doit-on trier? Comment trier?

A noter que faire confiance à la tradition, c'est aussi faire confiance à tous les maîtres qui nous ont précédé, car si un dans le tas a décidé de trier, et si c'était le plus mauvais de tous, et bien on a actuellement dans les mains une tradition ancestrale qui a été triée par un con et donc c'est peut-être bien de la crotte en barre.
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kadishtu

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MessageSujet: Re: Take what is useful, reject what is useless   Take what is useful, reject what is useless Icon_minitimeJeu 15 Oct - 18:12

Kat' a écrit:

- Comment détermine-t-on ce qui est utile? Sur quels critères? Dans le cadre d'une agression, le critère est simple: tout ce qui augmente mes chances de m'en tirer avec le moins de bobos possible est utile. Mais comment transcrire cela dans l'entraînement sans tomber dans le scénario ultra-situationnel?

Pour le cadre de l'aggression, pas forcément. Tu te situes apparemment dans le cadre que je considère "raisonnable" pour quelqu'un qui s'entraine dans cet objectif précis de scénario. D'autre, de mes connaissances, sortis de l'armée, "cherchent" l'aggression car leur but n'est pas de se défendre mais une espèce de plaisir assez primaire à faire mal. Pour être plus explicite, le "moins de bobos possible"... ils s'en contrecarent, ils ne sont plus à une blessure de plus. Je ne sais même pas s'ils réalisent encore qu'ils son de simples mortels.
Pour moi, qui n'aime pas particulièrement faire mal et n'espère pas devenir Kenshiro Machin de l'hokuto truc, et qui étudie plutôt ça comme d'autre la peinture ou le chant, j'étudie tout ce qui m'attire (en particulier ma chérie d'ailleur bounce pig bounce pig ) et qui titille ma curiosité.
Je résume: en fonction des objectifs qui doivent pour chacun être clairement connus à chaque instant mais peuvent changer selon l'évolution de chacun, l'utilité se mesure en rapport de ce qu'elle fait avancer vers lesdits objectifs.


Kat' a écrit:

- Inversement, comment être sûr qu'une pratique, une technique, un exercice... sont inutiles? Qui d'entre nous possède d'une part suffisamment de connaissances sur l'art du combat, d'autre part suffisamment d'expérience du terrain, pour pouvoir répondre avec exactitude? Comment juger de l'effet indirect d'une pratique (par exemple, en ce qui concerne les pratiques de santé)? Disposons-nous toujours du recul nécessaire pour juger?
Pour le premier point d'interrogation: effet inverse de ce qui est dit au-dessus, on s'éloigne du schmilblick.
Pour le deuxième: très peu d'entre nous à mon avis, et en général ils ont fatalement des séquelles mentales et/ou physique.
Pour le 3eme et le 4eme "?": je ne pense pas que nous avons e recul nécessaire. Ce qui peut provoquer un bon moment de relaxation/détente/bien être peut-être fatal sur le long terme (alcool ? yoga ou chi kung mal pratiqué ? Héroïne ?)
L'idéal, est à mon avis d'avoir un instructeur agé, qui t'affirme qu'il pratique depuis son enfance, et qui est encore capable de prouesses physiques (pugilistiques, sexuelles... ce qu'on veut hein Laughing ...) à un âge avancé. Et que la pratique n'a pas rendu malade. Bref il a atteint son objectif, et tu as une "preuve vivante" que ça marche. Encore que ce qui marche pour l'un peut foirer pour l'autre, histoire de compliquer l'affaire...

Kat' a écrit:

- Un rejet doit-il être définitif? Il est légitime de ne pas perdre son temps sur des sujets auquels nous n'avons pas accès ou qui ne nous "parlent" pas, que ce soit par manque de connaissances, mauvaise condition physique, environnement différent... On peut très bien décider de mettre de côté un aspect de sa pratique pour y revenir plus tard. De même, dans le cadre d'une agression, ce qui ne nous viendrait jamais à l'esprit en situation A nous semblera peut-être la meilleure réponse en situation B. Nous connaissons les deux réponses, mais notre esprit en rejette une automatiquement. Faut-il pour autant faire des impasses?

Tout dépend à mon avis de l'impact prévisible sur l'objectif à atteindre. Dans ton cas, "survivre à une aggression sans ressembler au steack haché Charal", l'objectif peut être impacté par le rejet ou une négligence dans l'étude de tel ou tel mouvement, telle stratégie, un manque de travail mental...

Kat' a écrit:

Vouloir aller à l'essentiel et se concentrer sur ce qui marche est, je crois, la démarche qui caractérise l'évolution naturelle de tout art de combat à but de survie. Logiquement, on pourrait donc supposer que tout dans un art de combat est utile, et que si quelque chose nous semble inutile, c'est parce que nous n'en avons pas encore rencontré d'application et que nous n'arrivons pas à en imaginer une suffisamment réaliste (au passage, définition du réalisme, filtres cognitifs, tout ça...).

Oui, soit on est une quiche et "pour l'instant on n'a pas compris l'utilité", soit celui des "anciens" qui a amené le point que l'on ne comprend pas était une quiche et c'est vraiment du caca en boite qu'on peut laisser tomber.
Mais je pense que la clarté de l'objectif peut aider à avoir un discernement un peu plus clair, même si c'est pas encore la garantie de ne pas se tromper.


Dernière édition par kadishtu le Ven 16 Oct - 4:51, édité 1 fois (Raison : Contradiction qui veut dire le contraire de son antithèse :):p)
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MessageSujet: Re: Take what is useful, reject what is useless   Take what is useful, reject what is useless Icon_minitime

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